Lorsque je lui demandai d'avouer qu'il me sous-estimais, il leva les mains en l'air en souriant.

-J'avoue. Je m'attendais pas à ça. Bien joué, David Copperfield.

Je lui souris avant de prendre une gorgée.

-Sauf que t'as fait une erreur. Toi, d'ici deux trois jours, ils te lâcheront peut-être. Moi pas.

Je tournai la tête vers lui. Je voyais pas pourquoi, ils le lâcheraient pas.

-T'aurais de l'aspirine ? J'ai un mal de crâne à en fendre le mur de Jéricho.

J'acquiesçai d'un signe de tête et me levai pour me rendre à la salle de bain. Je sorti les cachets que je lui ramenai. Il les pris avec une grosse gorgée de bière.

-Donc, on va se terrer ici ?

Je regardai autour de moi. C'était pas si mal pour se terrer, mieux que de dormir dans un centre remplis de chimpanzé bruyant. Il leva les yeux vers moi.

-Pourquoi m'avoir embarqué ? Je veux dire, c'est pas comme si j'étais le gars le plus adorable de la planète. T'aurais pu te casser sans moi. Tu aurais moins risqué.

J'étouffai un léger rire en faisant non du doigt.

-Pas moi, on me la fait pas celle là...

Je pris une autre gorgée de ma bière avant de me caler de nouveau sur le sofa. Je tournai la tête et je vis qu'il attendait toujours je ne sais pas quoi.

-TJ tu as mon don... Je vais pas te laisser enfermer exactement à la première place que Daniel pourra me chercher. Si tu utilise mon don il saura que tu m'as rencontré et là s'en est fini de ma tête. Je t'ai pas sorti pour tes exploits d'amants au pieu. C'est pour sauver ma tête.

Hors de question que je laisse Dea Young me mettre la main au collet.

-J'avais une chance sur un milliard de tomber sur quelqu'un avec ton don et vu ma veine y a fallu que tu sois le premier que je rencontre. Ça va t'es pas insupportable.

Je pouvais pas non plus le laisser moisir dans se trou pourri c'était ... Impensable.

-Puis sérieusement, ne me dit pas que tu as envie de cracher sur un vrai repas, une nuit de sommeil dans un lit mœleux et pouvoir dormir jusqu'à treize heure si t'en a envie... dans le silence... T'as la T.V, les jeux vidéo et ... Je lui lançai un regard chaud. Ta une femme, ironisai-je.

Je me levai et sorti les trucs du congélo pour faire de vrai bonne pâte sauce carbonara avec un vin rouge souple, et lui montrai.

-Allez, je suis certaine que tu peux profiter de ça avant de franchir ma porte et de vouloir te faire attraper à tout prix ...

Je posai ma bière sur le plan de travail et je commençai à préparer le repas.

-Je t'avoue que c'est pas désagréable d'avoir de la compagnie non plus. Ça fait un moment que je parle à mes murs ou à ma voiture, t'es légèrement plus intéressant.

Je parlais sans le regarder. Je fis un aller au salon histoire d'ouvrir le téléviseur et lui remis la télécommande. Je voulais pas de vacarne, mais pas de silence de mort et là c'était le cas.
Je fini de tout préparer après deux bonnes heures et je mis la table avant de servir.

-Tu viens manger ?

J'adorais cuisiner, c'était un de mes passe-temps préférée. Je commençais à manger après avoir verser le vin dans les coupes.

-Pourquoi tu es aussi certain d'être condamné là-bas ? Certes la fuite c'est lourd, mais on s'y habitue beaucoup plus vite qu'on peut s'habituer à être en cage. Je te comprends pas. Avec ton... tes dons tu peux facilement avoir une vie de roi non ?

Bon, la je partis dans une crise de fou rire en l'imaginant assis sur un trône avec la couronne.

-Ok disons une belle vie.

Ça allait éviter la crise de rire incontrôlable.

Jersey étouffa un rire quand je lui demandais pourquoi elle m'avait sauvé la mise.

-Pas moi, on me la fait pas celle là...

Elle prit une nouvelle gorgée de bière et se cala de nouveau sur le sofa.

-TJ tu as mon don... Je vais pas te laisser enfermer exactement à la première place que Daniel pourra me chercher. Si tu utilise mon don il saura que tu m'as rencontré et là s'en est fini de ma tête. Je t'ai pas sorti pour tes exploits d'amants au pieu. C'est pour sauver ma tête.
- Peut-être existe-t-il plusieurs personnes ayant un même don.

Pour le peu que j'en savais, c'était vraiment pas impossible. Mais sa motivation... Eh bien. J'aurais sans doute eu la même.

-J'avais une chance sur un milliard de tomber sur quelqu'un avec ton don et vu ma veine y a fallu que tu sois le premier que je rencontre. Ça va t'es pas insupportable.
- Je fais des effors, là, t'as pas idée.

Moi ? Ironique ? Jamais.

-Puis sérieusement, ne me dit pas que tu as envie de cracher sur un vrai repas, une nuit de sommeil dans un lit mœleux et pouvoir dormir jusqu'à treize heure si t'en a envie... dans le silence... T'as la T.V, les jeux vidéo et ... Ta une femme
- Arguments de poids ! J'abdique totalement !

Je ne pus retenir un léger rire. Elle se leva et alla ouvrir le frigo pour sortir de quoi cuisiner. Je la regardais faire sans bouger. Elle me montra une bouteille de rouge.

-Allez, je suis certaine que tu peux profiter de ça avant de franchir ma porte et de vouloir te faire attraper à tout prix ...
- J'ai pas vraiment pour but de me faire chopper.

C'était vrai. Ce n'était pas de ma faute si j'étais indispensable. Elle posa sa bière sur le plan de travail et commença à cuisiner.

-Je t'avoue que c'est pas désagréable d'avoir de la compagnie non plus. Ça fait un moment que je parle à mes murs ou à ma voiture, t'es légèrement plus intéressant.
- Je vais prendre ça pour un compliment. ça fait du bien de voir autre chose qu'un peigne cul.

Elle vint rapidement allumer la télé et retourna en cuisine après m'avoir passé la télécommande. Je zappais un moment avant de tomber sur un truc intéressant. Devant lequel je somnolai plus ou moins.

-Tu viens manger ?
- Ouaip.

Elle avait eu le temps de dresser la table et de faire le service. Elle nous servit du vin. Je commençai à manger. C'était clair que j'avais pas mangé un vrai repas fait maison depuis un bail.

-Pourquoi tu es aussi certain d'être condamné là-bas ? Certes la fuite c'est lourd, mais on s'y habitue beaucoup plus vite qu'on peut s'habituer à être en cage. Je te comprends pas. Avec ton... tes dons tu peux facilement avoir une vie de roi non ?

Elle se mit à rire.

-Ok disons une belle vie.
- C'était le choix entre la taule ou l'asile. Je suis déjà fiché.

Je bus une gorgée de vin.

- Je ne suis pas du genre à fuir. Et puis... au moins, je suis au courant des avancées des choses. Le problème avec mon don, c'est que si je ne maîtrise pas le don que je copie, ça peut tourner au vinaigre. J'ai pas envie de... genre m'auto-transformer en glaçon, ou une connerie du genre. Il est pas encore temps pour moi de me barrer, voilà tout.

Je n'étais pas du genre à traîner sans but et de toutes manières, je ne pouvais pas laisser Jack dans ce merdier.

- Au fait, tu cuisine super bien. ça fait un moment que je n'avais pas mangé quelque chose d'aussi bon.

Je lui fis un sourire.

- Pourquoi cette question ? Tu as un plan d'évasion pour moi à long terme ? Ecoute, tu crois vraiment que je leur montre tout ce que je sais faire ? Nope, sinon, ils seraient pas aussi flippé quand je décide de prendre le large. Et ils flipperaient pas de refuser de me laisser prendre l'air. Les gens ont peur de ce qu'ils ne peuvent contrôler. Le seul moyen pour eux de pouvoir me contrôler ce serait une armée de boucliers qui craindraient aucun des dons que je peux m'approprier.

Je haussais les épaules, c'était pas près d'arriver, et j'étais pas non plus à plaindre, j'avais plus de marge d'action que la plupart des autres.

- Tu comptes faire quoi quand t'auras retrouvé ce ... Daniel ?

On était assis à table à savourer un repas comme des gens normaux, comme si de rien c'était passé. Je lui demandai donc pourquoi, il pourrait pas avoir cette belle vie, au lieu de moisir là-bas.

-C'était le choix entre la taule ou l'asile. Je suis déjà fiché.

On en était tous là. La taule ou l'asile, pourtant j'étais encore dehors.

-Je ne suis pas du genre à fuir. Et puis... au moins, je suis au courant des avancées des choses. Le problème avec mon don, c'est que si je ne maîtrise pas le don que je copie, ça peut tourner au vinaigre. J'ai pas envie de... genre m'auto-transformer en glaçon, ou une connerie du genre. Il est pas encore temps pour moi de me barrer, voilà tout.

Je le regardai un moment, puis je baissai les yeux. Si chaque fois qu'il attrapait un nouveau don il se condamnait un peu plus, il n'allait jamais sortir de là.

-Au fait, tu cuisine super bien. ça fait un moment que je n'avais pas mangé quelque chose d'aussi bon.

Je lui fis un léger sourire en guise de merci.

-Pourquoi cette question ? Tu as un plan d'évasion pour moi à long terme ? Ecoute, tu crois vraiment que je leur montre tout ce que je sais faire ? Nope, sinon, ils seraient pas aussi flippé quand je décide de prendre le large. Et ils flipperaient pas de refuser de me laisser prendre l'air. Les gens ont peur de ce qu'ils ne peuvent contrôler. Le seul moyen pour eux de pouvoir me contrôler ce serait une armée de boucliers qui craindraient aucun des dons que je peux m'approprier.

Il haussa les épaules. Je me levai sans vraiment avoir fini et posai mon assiette sur le plan de travaille.

-Tu comptes faire quoi quand t'auras retrouvé ce ... Daniel ?

Je figeai un moment puis je relevai les yeux vers lui.

-Le tuer... Rien de moins. Je suis pas de celle qu'on abandonne au profit d'un autre. C'est un décupleur, mais le plus puissant que j'ai vu à ce jour. On faisait équipe et il ma laissé là-bas pour sauver la peau d'une jeune prétetieuse qui a le don de regénération. Je suis convaincu qu'il me tuera le premier, mais au moins j'aurai essayée et j'aurai défendu mon honneur.

Daniel se foutait de la personne, y avait que le don qu'il l'intérressait. Plus le don était important plus t'avais de chance d'être dans ses cordes. Fallait pas me remplacer par une pimbêche.
Je me dirigeai vers TJ et poussai son assiette, puis je m'assied à cheval sur lui. Je pris sa tête entre mes mains en le regardant droit dans les yeux.

-Je vais t'apprendre à contrôler ce don...

Peu à peu mon corps ce givra et je le gelai en même temps que moi. Quelqu'un serait rentré qu'il aurait cru à une statue de glace. Je relâchai ensuite mon don pour faire place à la chaleur de mon corps et nous faire dégeler, puis par la suite je me liquéfiai complètement pour qu'il ne reste que mes vêtements sur lui et peu à peu je repris ma forme de l'eau jusqu'à mon corps complet, mais debout, nu à ses côté.

-Ce don est beaucoup plus grand que les gens le pense. Tout ce qui est glace et qui forme la glace, fait partie de moi et maintenant ... de toi.

Je m'approchai doucement et repris mes vêtements que j'enfilai.

-Suffit d'aprendre à le maitriser et tu pourrais arriver à t'échaper par les conduits d'eau des douches par exemple. Les possibilités sont infinis. Ils ne peuvent pas te garder si tu ne les laisse pas faire.

Je pris mon verre de vin après avoir repris place sur ma chaise et en bu une gorgée.

-Si je suis entrée dans cette endroit c'est que je voulais qu'il me fasse entrer.

Je le regardai dans les yeux.

-Ton pouvoir, t'as pas besoin d'eux pour le maitriser.

Je savais pas pourquoi j'essayais autant de le garder dehors. Peu-être parce que c'était la première personne comme moi que je rencontrais depuis des mois, peu-être aussi parce que j'avais le cœur qui battait la chamade quand je le regardais... Peu importe...

Jersey s'était levée et avait posé son assiette sur le plan de travail. Je lui demandais ce qu'elle comptait faire lorsqu'elle trouverait ce Daniel.

-Le tuer... Rien de moins. Je suis pas de celle qu'on abandonne au profit d'un autre. C'est un décupleur, mais le plus puissant que j'ai vu à ce jour. On faisait équipe et il ma laissé là-bas pour sauver la peau d'une jeune prétetieuse qui a le don de regénération. Je suis convaincu qu'il me tuera le premier, mais au moins j'aurai essayée et j'aurai défendu mon honneur.
- Prend le par surprise, il aura pas le temps de se décupler.

Est-ce que je poussais quelqu'un au meurtre ? Probablement. Est-ce que ça me faisait quelque chose ? Strictement rien. Jersey se dirigea vers moi et poussa mon assiette avant de s'asseoir sur moi. Elle prit ma tête entre ses mains.

-Je vais t'apprendre à contrôler ce don...

Joli revirement de situation. Elle commença par se geler et me fit geler aussi. C'était assez impressionnant comme effet. Puis elle relâcha son don, pour nous faire dégeler.ça c'était encore plus étrange comme sensation. Mais elle ne s'arrêta pas là. Elle continua à ... Fondre... Jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une flaque d'eau.

- What the hell ?

Elle reprit "consistance" juste à côté de moi, et complètement nue.

-Ce don est beaucoup plus grand que les gens le pense. Tout ce qui est glace et qui forme la glace, fait partie de moi et maintenant ... de toi.

Elle reprit ses habits et se rhabilla.

- Impressionnant...

Je ne voyais pas quoi dire de plus.

-Suffit d'apprendre à le maitriser et tu pourrais arriver à t'échaper par les conduits d'eau des douches par exemple. Les possibilités sont infinis. Ils ne peuvent pas te garder si tu ne les laisse pas faire.

Elle reprit son verre de vin et se rassit. Elle avait raison. Elle avait foutrement raison.

-Si je suis entrée dans cette endroit c'est que je voulais qu'il me fasse entrer.
- Je dois avoue que je te comprends sans doute pas. Mais je te crois.

Je pensais avoir saisi le fonctionnement de son don, mais je n'en étais pas assuré à 100%.

-Ton pouvoir, t'as pas besoin d'eux pour le maitriser.

Elle me fixa droit dans les yeux.

- Pour le mien non. D'ailleurs, ils ne m'aident pas vraiment. Disons qu'ils ont la capacité de pouvoir me stopper si je vais ... trop loin.

Je pris une gorgée de vin et la fixai. Non, décidément, je n'arrivais pas à me faire une idée sur elle. Elle ne ressemblait pas à grand monde à ma connaissance. Elle avait ce petit quelque chose en plus qui lui faisait tout son charme.

- Si t'as besoin de quelqu'un pour couvrir tes arrières, je suis ton homme. Je te dois bien ça. T'étais vraiment pas obligée de me montrer tout ce que tu m'as montré. Alors, on dira que c'est un ... échange de bons procédés

J'avais pas mal de défauts, mais je n'étais pas du genre à prendre toute chose sans rien en retour. J'estimais que mon offre équivalait à peu près à la sienne.

- Merci de m'avoir montré un plan d'évasion sympa en tout cas.

C'était clair que ça allait m'être utile, et pas qu'un peu. Elle avait raison. Je pouvais réellement faire ce que bon me semblait avec mon don.

- En fait, non. Merci pour cette échappatoire. C'est tellement... mieux d'être avec quelqu'un qui ne se comporte pas comme un abruti de mouton. Quelle est la suite des festivités ?

TJ semblait assez étonné par l'impact du don. Il affairma qu'il me comprenait pas quand je lui dis que si j'étais entrée c'est parce que je le voulais, mais qu'il me croyait. Je le fixai du regard en lui affirmant qu'il n'avait pas besoin d'eux pour maitriser son don.

-Pour le mien non. D'ailleurs, ils ne m'aident pas vraiment. Disons qu'ils ont la capacité de pouvoir me stopper si je vais ... trop loin.

Il prit une gorgée de son verre et me regarda fixement. Je baissai les yeux pour voir ailleurs. Y avait ce mystère dans son regard qui me rendait folle et qui me donnait envie de fondre sur place, mais sous tout les sens du terme.

-Si t'as besoin de quelqu'un pour couvrir tes arrières, je suis ton homme. Je te dois bien ça. T'étais vraiment pas obligée de me montrer tout ce que tu m'as montré. Alors, on dira que c'est un ... échange de bons procédés.

Je calai le restant de mon verre.

-Non, je te demande rien. Je te l'ai montré parce que tant qu'à avoir mon don aussi bien que tu sâches t'en servir. Ce serait dommage qui t'arrive un truc par un auto-congélation.

Je me levai et désservi la table en laissant la bouteille de vin devant TJ.

-Merci de m'avoir montré un plan d'évasion sympa en tout cas.

Je haussai les épaules.

-En fait, non. Merci pour cette échappatoire. C'est tellement... mieux d'être avec quelqu'un qui ne se comporte pas comme un abruti de mouton. Quelle est la suite des festivités ?

Je passai derrière lui en laissant glisser le bout de mes doigts d'une de ses épaules à l'autres et me dirigeai vers la salle de bain.

-Je sais pas pour toi, mais moi je vais sous la douche.

J'entrai dans la salle de bain en laissant la porte entre-ouverte.||À toi de voir si tu es voyeur ou pas lol || Je me déshabillai et entrai sous l'eau chaude. Je restai un moment à juste savourer la chaleur de l'eau qui coulait sur ma peau. Je me perdis dans mes pensées, à me souvenir de la nuit dernière, ses mains sur mon corps. Mon don se mit vite à s'emballer et je me retrouvai sous un jet de glace.

-Hey merde !!!

Je sortis de la douche et passai une serviette autour de ma taille et je me dirigeai vers le salon où était TJ en passant une main dans mes cheveux un peu timidement.

-Euh ouais... Désolé... si... si tu pensais prendre une douche, va falloir attendre. J'ai comme eu un léger inconvénient !

Je me mordais les joues pour pas rire. C'était pas super habituelle comme situation, mais je pouvais bien en rire quand même. Je retournai en direction contraire pour me rendre dans ma chambre. Je sorti un pantalon noir et une débardeur blanc, rien de super chic, mais très confortable. Je nouai mes cheveux et sorti des couvertures et un oreiller du haut de ma penderie que je ramenai au salon. Je déposai le tout sur le coin du canapé.

-Tu as plus besoin de sommeil, que moi. Tu prendras ma chambre et je prend le sofa. De toute façon je m'endors presque toujours devant la télévision.

Totalement faux, j'écoutais pratiquement jamais la tv mais je voulais être certaine qu'il accepte et qu'il ferme sa gueule.
Je me calai dans le canapé.

-Je t'aurais bien proposé de sortir prendre un verre, mais vu que juste ouvrir le rideau pour regarder dehors est potentiellement dangereux, je pense que c'est pas une bonne idée. J'ai une bibliothèque, remplis de livre de tout genre dans la chambre sinon y a la télévision. Palpitant la vie de réfugié non ? demandai-je narquoisement.

Je pris la télécommande qui était entre moi et lui, puis je commençai à zapper les chaines, avant de l'arrêter, sur Fight Club. J'avais déjà vu le film, mais je savais qu'il était pas trop à chier. J'écoutais le film et sans vraiment m'en rendre compte, je bougeai ma main formant une boule de glace qui disparaissait et ainsi de suite. C'était un peu nerveusement, j'avais appris à contrôler mon don comme ça et depuis, au lieu de gribouiller ou de me ronger les ongles, je faisais des boules de glace. Je la regardai se former avec un demi-sourire, puis je tournai la tête vers TJ.

-Pense vite, dis-je en lui envoyant en même temps.

J'eus un petit rire lorsqu'il reçu la boule de glace sur le torse, mais il semblait pas trouver ça très drôle. Je me contentai d'étouffer un rire.

-*Tousse*Rabat *tousse* joie.

Je fini par m'allonger sur le divan en relevant la tête légèrement. J'étais assez près de lui pour que je me sente pas vraiment ce qu'il y a de plus à l'aise.

-Si t'es crevé tu peux aller te coucher quand tu veux et tu fais comme chez toi, fin comme si t'aurais un chez toi mettons.

Le soleil c'était couché, je me levais donc et sorti mon paquet de clope, qui jadis était celui de TJ et j'ouvris les volets de la fenêtre pour sortir et monté sur le toit. Je m'assis en ramenant mes genoux contre ma poitrine et tirai sur ma clope en regardant les lumières de la ville.

HS:Je laisse ça là je sais pas ce que tu comptes faire.

Jersey passa derrière moi et laissa glisser ses mains sur mes épaules.

-Je sais pas pour toi, mais moi je vais sous la douche.

Elle se leva et alla vers sa salle de bain. Je l'entendis ouvrir l'eau puis d'un coup, elle se mit à jurer, avant de revenir. Elle était simplement en serviette. Je l'interrogeai du regard.

-Euh ouais... Désolé... si... si tu pensais prendre une douche, va falloir attendre. J'ai comme eu un léger inconvénient !

Je laissai échapper un petit rire. Elle repartit et revint quelques instants après avec de quoi improviser un lit.

-Tu as plus besoin de sommeil, que moi. Tu prendras ma chambre et je prend le sofa. De toute façon je m'endors presque toujours devant la télévision.
- Dans mon état, j'pourrais dormir dans une baignoire que ça me gênerait pas.

Et sérieusement, une baignoire est de loin l'endroit le moins confortable qui soit pour dormir. Jersey se cala sur le canapé.

-Je t'aurais bien proposé de sortir prendre un verre, mais vu que juste ouvrir le rideau pour regarder dehors est potentiellement dangereux, je pense que c'est pas une bonne idée. J'ai une bibliothèque, remplis de livre de tout genre dans la chambre sinon y a la télévision. Palpitant la vie de réfugié non ?
- Toujours mieux que la vie de prisonnier.

Je lui souris. J'allais pas non plus faire mon emmerdeur. Elle alluma la télé et tomba sur Fight Club. Ouh. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que j'avais vu ce film. Il ne me fallut pas longtemps pour plonger dans ce film, qui était un de mes classiques. Jersey se tourna vers moi. Je vis une boule de glace dans sa main.

-Pense vite.

Elle n'allait quand même pas... Eh si, je me pris la boule de glace en pleine poitrine. Elle se mit a rire et je la foudroyais un peu du regard.

-*Tousse*Rabat *tousse* joie.

Je finis par rire à mon tour. Elle s'allongea tranquillement. ça me faisait drôle d'être avec quelqu'un d'autre que quelqu'un du centre. Vraiment.

-Si t'es crevé tu peux aller te coucher quand tu veux et tu fais comme chez toi, fin comme si t'aurais un chez toi mettons.
- J'ai un chez moi... Même si j'y suis pas le bienvenu.

Remarque, je savais même pas si je l'avais été un jour... Elle se leva et sortis les clopes que je lui avais passées avant de sortir. Par la fenêtre. Je restais un instant seul à l'intérieur, avant de me lever et de sortir la rejoindre. Je m'assis à côté d'elle, en restant silencieux un moment.

- On dirait presque une ville normale, de ce point de vue.

Je fermai un instant les yeux.

- A quoi ça rime ? A quoi ça rime d'être extraordinaires si on est que des monstres aux yeux des autres ? A quoi ça rime tout ce merdier, bordel !

C'était... Lassant. Surtout de pas pouvoir répondre à ce genre de questions. Je soupirais.

- Oublie ça, va. C'est l'air de la ville qui me fait cet effet...

Tj m'affirma, qu'il avait un chez lui, mais qu'il n'était simplement plus le bienvenue. C'est à ce moment que je pris les clopes et que je sortis par la fenêtre pour m'asseoir sur le petit toit. Comme mon appartement était au dernier étage, j'avais vu sur la ville sans les bruits de fond. Après quelques minutes, TJ sorti également et vint silencieusement prendre place à côté de moi.

-On dirait presque une ville normale, de ce point de vue.

Je me contentai de tirer sur ma clope avant de lui tendre le paquet.

-A quoi ça rime ? A quoi ça rime d'être extraordinaires si on est que des monstres aux yeux des autres ? A quoi ça rime tout ce merdier, bordel !

Je tournai la tête vers lui en le regardant. Il y avait de la rage dans ses paroles, des émotions, cœur de glace était-il entrain de fondre ?

-Oublie ça, va. C'est l'air de la ville qui me fait cet effet...

Je tournai son visage vers le miens pour qu'il me regarde.

-T'es pas un monstre... tu l'es pour personne.

Je retirai ma main et soupirai avant de continuer à regarder droit devant moi.

-Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas et de ce qu'ils peuvent pas expliquer, donc certes ils ont peur de nous, mais ce qui est encore pire c'est que toi tu as peur de toi.

Je déviai le regard vers lui.

-Tu te fais pas confiance, t'as peur de pas te contrôler, t'es violent et agressif parce que tu crois que c'est ton seul moyen de te préserver. C'est pour ça qu'on te vois comme un monstre et puis j'dis ça comme ça, mais qu'est ce que tu en à a foutre de ce que les gens pensent de toi ?

Je me couchai sur le toit après avoir lancer ma cigarette plus loins. Je plaçai mes bras sous ma tête.

-Faut pas faire comme si on était normaux, faut pas non plus se prendre pour des dieux et faut être plus brillant qu'eux et se foutre de la vision qu'ils ont sur nous. Sinon on fini dans ce vieil asile tout pourri et on se remet en question sur nous même à force de se faire bourrer le crâne par leur connerie.

Je me relevai et le poussai légèrement sur l'épaule.

-Ressaisie toi, tu ramoli là ! ironisai-je.

Je me levai debout pour retourner à l'intérieur, mais je me pris la jambe avec la sienne en essayant de l'enjamber pour passer par-dessus. Je me vautrai la gueule pour me retrouver sur lui, j'étais morte de rire, rire qui cessa en le regardant. J'avançai mon visage très près du sien en le regardant un court instant, puis je l'embrassai un long moment. Je me décollai en pinçant les lèvres et mis un moment avant d'ouvrir les yeux. Je me relevai.

-Je vais me coucher...

Je rentrai à l'intérieur et plaçai les couvertures sur le canapé. Je détachai mes cheveux et me callai sur le sofa. Moi c'était ce qui se passait quand il était la que je captais pas. Je m'en foutais des dons et du regard des autres sur moi, mais ça... Je m'en foutais pas.

Jersey tourna mon visage vers le sien après ma petite "explosion".

-T'es pas un monstre... tu l'es pour personne.

C'était faux. Elle enleva sa main et fixa un point devant elle.

-Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas et de ce qu'ils peuvent pas expliquer, donc certes ils ont peur de nous, mais ce qui est encore pire c'est que toi tu as peur de toi.
- Je n'ai pas...

Elle tourna son regard vers moi.

-Tu te fais pas confiance, t'as peur de pas te contrôler, t'es violent et agressif parce que tu crois que c'est ton seul moyen de te préserver. C'est pour ça qu'on te vois comme un monstre et puis j'dis ça comme ça, mais qu'est ce que tu en à a foutre de ce que les gens pensent de toi ?
- Laisse tomber.

J'avais pas envie d'étaler vingt-cinq ans de rancoeur comme ça. Elle s'allongea sur le toit après avoir jeté sa clope. Elle croisa ses bras derrière sa tête.

-Faut pas faire comme si on était normaux, faut pas non plus se prendre pour des dieux et faut être plus brillant qu'eux et se foutre de la vision qu'ils ont sur nous. Sinon on fini dans ce vieil asile tout pourri et on se remet en question sur nous même à force de se faire bourrer le crâne par leur connerie.

Elle se redressa et me poussa au niveau de l'épaule.

-Ressaisie toi, tu ramoli là !

Elle se leva et voulut m'enjamber pour partir mais elle trébucha sur ma jambe et s'étala sur moi. elle rit avant de stopper brutalement quand son regard se posa sur moi. Elle rapprocha son visage pour finalement m'embrasser. Elle finit par se relever, après un moment.

-Je vais me coucher...

Elle retourna à l'intérieur. Je restais un peu seul dehors avant de regagner l'appartement. Elle était déjà couchée. J'hésitais un instant, puis m'approchais du canapé.

- Tu dors ?

Elle me signifia que non, j'allais me caler par terre à son niveau. Je soupirais.

- Je suis un monstre pour mes propres parents, Jersey. La première fois que mon père m'a vraiment regardé c'était parce que j'avais salement démonté la gueule à un mioche à l'école. Il préférait son job à son propre fils. Dès que j'ai commencé à utiliser les dons des autres... Il n'a plus osé me regarder en face... Ma mère...

Je soupirai de nouveau.

- Maniaco-dépressive. Je... J'ai toujours fui ma baraque, parce que je savais jamais comment j'allais la trouver. Est-ce qu'elle aurait un trop plein de joie écoeurant ? Est-ce qu'elle aurait des envies de suicide ? ça a toujours été trop pour moi.

Je restais silencieux un moment.

- J'ai toujours été regardé comme si j'avais une tare. Ma mère était folle. Mon père en avait rien à battre de la famille. J’enchaînais les conneries et les bastons. Les gens déviaient leur trajectoire quand ils me croisaient. Alors que j'étais qu'un ado. Alors, ouais, je suis un monstre. J'en ai ma claque de tout ça Jersey. Vraiment.

C'était pas question de trop cogiter ou quoi. J'étais juste en train de... craquer. Je n'étais qu'un homme, après tout.

- Est-ce qu'un jour on pourra vivre normalement... Ne serait-ce qu'une seule petite journée ?

Après être rentrée à l'intérieur, j'avais fermée toute les lumières et je m'étais installée sur le canapé. J'avais beau fermer les yeux je tournais à gauche et à droite, j'arrivais pas à dormir.

-Tu dors ?

Je hochai la tête pour lui faire signe que non. Il vint s'asseoir par terre callai contre le sofa. Je relevai la tête légèrement.

-Je suis un monstre pour mes propres parents, Jersey. La première fois que mon père m'a vraiment regardé c'était parce que j'avais salement démonté la gueule à un mioche à l'école. Il préférait son job à son propre fils. Dès que j'ai commencé à utiliser les dons des autres... Il n'a plus osé me regarder en face... Ma mère...

Il soupira.

-Maniaco-dépressive. Je... J'ai toujours fui ma baraque, parce que je savais jamais comment j'allais la trouver. Est-ce qu'elle aurait un trop plein de joie écoeurant ? Est-ce qu'elle aurait des envies de suicide ? Ça a toujours été trop pour moi.

Il resta silencieux un moment et je ne rompis pas ce silence.

-J'ai toujours été regardé comme si j'avais une tare. Ma mère était folle. Mon père en avait rien à battre de la famille. J’enchaînais les conneries et les bastons. Les gens déviaient leur trajectoire quand ils me croisaient. Alors que j'étais qu'un ado. Alors, ouais, je suis un monstre. J'en ai ma claque de tout ça Jersey. Vraiment.

Je m'assis en passant mes jambes de chaque côté de lui.

-Est-ce qu'un jour on pourra vivre normalement... Ne serait-ce qu'une seule petite journée ?

Je lui massai les épaules un moment.

-T'es pas un monstre j'te dis ! T'as une famille de barge, c'est eux qui devraient être au centre pas toi. T'as pas à culpabiliser pour ce qu'eux n'ont pas su assumer.

Je descendis au sol pour prendre place à côté de lui.

-Je crois que certaine personne ne sont pas fait pour être parent, donc forcément si leur gamin est exceptionnel comme tu l'es, ça doit être trop pour ce qu'ils peuvent prendre, mais t'as rien à voir dans ça. T'as grandi avec une place à prendre que tu n'as jamais pu prendre justement. Quand on est gamin on doit être encadré et c'est pas ce qui c'est produit dans ton cas, t'as fait de ton mieux et je t'assure que de ce que je connais de toi pour le moment, tu t'en sors très bien.

Il se tourna vers moi comme pour prendre la parole, mais au lieu de le laisser faire je l'embrassai avec beaucoup plus de mordant que sur le toit un peu plus tôt. Je me décollai en gardant mon visage très près du sien et mis ma main sur sa joue en glissant doucement mon pouce sur ses lèvres.

-Je...Ça me ferait pas... Je me sentirais pas comme ça, avec toi... Si tu serais un monstre, tu me troublerais pas à ce point.

Oulà, l'effet de lui dire plus la boule dans l'estomac, l'envie folle de toucher sa peau et de l'embrasser encore... C'était assez spécial comme "feeling".

-J'imagine qu'on vivra jamais une vie normal, parce qu'on est anormal et que la vie de tout les jours est conçu pour les gens normaux, mais on peut vivre bien. Regarde moi ! Je m'en tire pas trop mal.

J'avais peu-être pas une vie de palai, mais je vivais bien.

-Fait juste arrêter de te mettre la pression. Tes parents avaient pas besoin de toi ,soit, fait de même. Tu n'as pas besoin d'eux non plus, tu as clé en main pour devenir la personne que tu veux devenir et pas les idéaux cachés d'une famille de tordu.

Je m'installai de nouveau sur le canapé, mais je lui désignai une place.

-Viens... Arrête de te faire un sang d'encre, reste encore un peu avec moi, relaxe et tu t'en feras avec ces conneries demain matin.

Je le fixai droit dans les yeux...

Jersey passa ses jambes de chaque côté de moi et commença à me masser les épaules.

-T'es pas un monstre j'te dis ! T'as une famille de barge, c'est eux qui devraient être au centre pas toi. T'as pas à culpabiliser pour ce qu'eux n'ont pas su assumer.

Je secouais légèrement la tête. Elle vint s'asseoir à côté de moi.

-Je crois que certaine personne ne sont pas fait pour être parent, donc forcément si leur gamin est exceptionnel comme tu l'es, ça doit être trop pour ce qu'ils peuvent prendre, mais t'as rien à voir dans ça. T'as grandi avec une place à prendre que tu n'as jamais pu prendre justement. Quand on est gamin on doit être encadré et c'est pas ce qui c'est produit dans ton cas, t'as fait de ton mieux et je t'assure que de ce que je connais de toi pour le moment, tu t'en sors très bien.

Je me tournais vers elle mais avant de pouvoir parler, elle m'embrassa, avec plus de fougue que sur le toit auparavant. Elle garda ensuite son visage près du mien et sa main sur ma joue, son pouce posé sur mes lèvres.

-Je...Ça me ferait pas... Je me sentirais pas comme ça, avec toi... Si tu serais un monstre, tu me troublerais pas à ce point.
- Je te trouble, hein ?

J'eus un léger sourire.

-J'imagine qu'on vivra jamais une vie normal, parce qu'on est anormal et que la vie de tout les jours est conçu pour les gens normaux, mais on peut vivre bien. Regarde moi ! Je m'en tire pas trop mal. Faut juste arrêter de te mettre la pression. Tes parents avaient pas besoin de toi ,soit, fait de même. Tu n'as pas besoin d'eux non plus, tu as clé en main pour devenir la personne que tu veux devenir et pas les idéaux cachés d'une famille de tordu.

Elle remonta sur le canapé et me désigna la place à côté d'elle.

-Viens... Arrête de te faire un sang d'encre, reste encore un peu avec moi, relaxe et tu t'en feras avec ces conneries demain matin.

J'allais m'installer à côté d'elle.

- Je sais pas comment cesser d'avoir tout ça en tête. C'est pas juste le fait d'être coincé au centre. Qui je suis sensé devenir ? Ce que je veux ? Faudrait déjà que je le sache...

Je secouais la tête légèrement. J'avais eu de longues heures pour réfléchir, à rester enfermé au centre.

- C'est moi ou t'as réponse à tout ?

Je lui souris.

- Si demain je repars dans ces conneries, t'auras le droit de m'assommer.

Je restais un moment silencieux.

- Si tu parle de ça à qui que ce soit, que je t'apprécie ou pas, ça risque de chauffer...

Je n'avais jamais autant parlé sur moi à quelqu'un.

- Je devrais peut-être te laisser dormir.

J'allais pas lui faire la morale toute une nuit, mais j'allais pas non plus le laisser se prendre la tête pour des choses totalement non-fondés. Il s'installa près de mois sur le sofa.

-Je sais pas comment cesser d'avoir tout ça en tête. C'est pas juste le fait d'être coincé au centre. Qui je suis sensé devenir ? Ce que je veux ? Faudrait déjà que je le sache...

Je lui fis un demi-sourire.

-Tu peux le savoir aujourd'hui et demain tu sauras pas plus où tu t'en vas, faut vivre au jour le jour point barre.

Il secoua la tête.

-C'est moi ou t'as réponse à tout ?

J'eus un léger rire.

-Ouep! J'ai toujours raison sinon j'ai raison d'avoir tors et non la modestie ne m'étouffe pas, ça va, dis-je avec un sourire narquois.

J'avais pas réponse à tout je donnais simplement ma vision des choses et je me cassais pas la tête pour des situations qui en valaient pas la peine.

-Si demain je repars dans ces conneries, t'auras le droit de m'assommer.

Je lui souris.

-Et là tout de suite, je peux ?

Il resta silencieux un petit moment.

-Si tu parle de ça à qui que ce soit, que je t'apprécie ou pas, ça risque de chauffer...

Je levai un sourcil.

-Chauffer han ? Intéressant, ça donne presque envie de tout déballer au psy du centre tiens !

C'était ironique.

-Je devrais peut-être te laisser dormir.

Je le regardai un instant.

-Peu-être .... ou pas !

Bon okay j'étais claqué, mais je pouvais encore tenir.

-Tu devrais dormir aussi, tu es à veille d'être cerné jusqu'à sous les pieds.

Je le poussai légèrement dans le dos comme pour lui dire d'aller se coucher. Il fini par se lever et se rendre dans la chambre. Je restai là un temps à regarder ma télévision éteinte, à penser à un milliard de truc pas cohérant dans ma tête. Je me levai pour aller me chercher une bouteille d'eau dans le frigo et m'arrêtai devant la porte de chambre.Je luttai entre l'envie de lui sauter dessus et celle d'aller juste me coucher contre lui, mais je fis demi-tour pour retourner sur mon canapé.
Je mis un temps considérable à m'endormir, mais je le fis quand même. Au première lueur du jours je me réveillai en sursaut par le bruit un peu trop pronnoncé dans le couloir.

J'entre-ouvris ma porte discrètement et la refermé tout aussi doucement.

-Merde... Fait chier... dis-je à voix basse.

Y avait des gorilles blanc qui faisait du porte à porte avec nos photos. Ils voulaient vraiment nous retrouver. Encore une chance qu'on me conaissait pas dans le bloc. Je me rendis dans la chambre et bousculai un peu TJ avant de lui mettre la main sur la bouche.

-Dit rien... C'est plein de gorille, ils sont à trois porte d'ici.

Je le relâchai et me changeai en vitesse. J'eus à peine le temps d'enfiler mon chandail qu'on cogna pas très gentillement dans ma porte.

-Heitfield, Lancaster... On sait que vous êtes là... Ouvrez...

Je hochai la tête vers TJ négativement. Je me tournai et sorti par la fenêtre comme la veille pour monter sur le toit. Je pouvais pas aller très loin, mais ici ils allaient pas pouvoir me mettre la main dessus.

HS:Je sais pas si tu me suis ou si tu te rends... Si tu te rends je te tue.

C'était assez réconfortant de pouvoir parler comme ça, même si Jersey faisait un peu l'effet d'une je-sais-tout sur certains points. Elle avait compris qu'il fallait que ça reste entre nous. J'ajoutais que je devrais peut-être la laisser dormir. Elle me fixa.

-Peu-être .... ou pas !

Je lui souris légèrement.

-Tu devrais dormir aussi, tu es à veille d'être cerné jusqu'à sous les pieds.
- Okay...

Elle me poussa légèrement dans le dos.

- Ben... Bonne nuit.

Je me levais et allais dans sa chambre. Elle avait raison. J'étais genre complètement crevé. Je me déshabillais rapidement, gardant juste mon boxer et ne tardais pas à m'endormir. Je ne me réveillai que lorsqu'on me secoua par l'épaule assez brusquement. Jersey avait plaqué sa main devant ma bouche.

-Dit rien... C'est plein de gorille, ils sont à trois porte d'ici.

Merde ! Elle se changea rapidement et je renfilais tout aussi vite mes fringues. On frappa à la porte.

-Heitfield, Lancaster... On sait que vous êtes là... Ouvrez...

Jersey me fit non de la tête avant de s'esquiver par la fenêtre. Je restais un instant indécis, mais les gorilles allaient finir par défoncer la porte. Je secouais la tête et montais rejoindre Jerz.

- On se barre où maintenant ? On fait la flaque d'eau dans un coin en attendant qu'ils partent ?

Je lui fis un sourire en coin.

- J'ai décidé que pour aujourd'hui, ils pouvaient aller se faire foutre, alors... J'attends ton plan, Darling.

Il était grand temps que les blouses blanches et leur armée de toutous sachent qu'on ne jouait pas selon leurs règles. Néanmoins, il allait nous falloir plusieurs heures avant que la tempête se tasse, mais c'était pas un problèmes, je connaissais quelques coins en ville où on pouvait se planquer un moment. C'était MA ville. Ils avaient leur Centre pour faire joujou. J'avais une ville complète. Que le meilleur gagne.

- On les laisse poireauter ici, et je te montrerais les meilleurs planques du coin, si tu veux. Ou on peut les faire tourner en bourrique.

J'eus un sourire carnassier.

//un peu court, j'suis HS moi mais je voulais quand meme faire un petit post

Finalement, les gens du centre étaient beaucoup plus acharnés que je le pensais. La seul option restait le toit, heureusement Tj vint me rejoindre. J'avais cru un instant qu'il allait se rendre et je sais pas pourquoi mais j'y tenais pas dutout.

-On se barre où maintenant ? On fait la flaque d'eau dans un coin en attendant qu'ils partent ?

Je le regardai furieusement.

-C'est pas forcément le moment de ce moquer et non on fera pas la flaque d'eau comme tu dis...

Ils étaient trois à ce que j'avais pu voir et forcément y devait y avoir un bouclier dans le lot.TJ me fit un demi-sourire.

-J'ai décidé que pour aujourd'hui, ils pouvaient aller se faire foutre, alors... J'attends ton plan, Darling.

Heureuse de l'entendre tiens...

-Darling ? repris-je en étouffant un rire.

Ça faisait très, vieil anglais.

-On va geler les deux stables et on va trouver un moyen de fuir le bouclier, quand il restera plus que lui on devrait être bon pour l'éviter.

Je voyais très bien comment l'éviter cependant je me voyais mal lui expliquer. Peu-être par peur qu'il m'empêche de le faire.

-On les laisse poireauter ici, et je te montrerais les meilleurs planques du coin, si tu veux. Ou on peut les faire tourner en bourrique.

Il me fit un sourire conspirateur.

-Va pour les planques, si après 24 heures ils nous tournent encore autour j'imagine que je peux dire à dieu à mon logement pour un bout et que je vais devoir tout vérifier dans les moindres recoins quand je vais revenir.

Après dix minutes d'attente, nous nous retrouvâmes face à quatres gardes qui semblaient fier d'eux avec leur sourire en coin. Comme s'ils croyaient qu'on ne pouraient pas aller plus loins. Je gelai les deux de mon côté et pour ce qui est du plus près je lui envoyai une autre décharge de glace ce qui le fit éclater. Le bouclier et l'autre me regardèrent stupéfait.

-Si vous voulez pas qui arrive la même chose avec le glaçon et toi, dis-je en regardant le garde stable. Je vous conseille de juste tranquillement rester là et ne pas bouger, pendant qu'on va tranquillement foutre le camp.

Je longeai par la gauche en direction de l'escalier de secours. Lorsque nous partîmes plus rapidement ils tentèrent de nous coincer, mais je gelai le non-bouclier. Je pris l'échelle de secours avec TJ et une fois en bas nous partîmes à grande course.

-J'espère que tu sais réellement où sont les planques, je crois qu'on va en avoir de besoin.

Je le suivais un peu à l'aveuglette sans vraiment savoir où il me conduisait comme ça. J'avais beau avoir un super pouvoir, mais au bout d'un moment je commençais à courir après mon souffle, j'avais les poumons en feu. Je m'arrêtai en m'adossant au mur d'une bâtisse dans une ruelle assez loin quand même.

-Attend... Désolé, mais je rame là...T'as un endroit assez près ?

Je repris la route en marchant plus qu'autre chose, quand je vis une grosse tâche de sang sur mon pantalon au niveau de la cuisse. J'avais aucune idée de comment je m'étais fait ça, j'avais du m'accrocher quelques pars en courant. Je gelai légèrement la plaie, pour arriver à suivre sans avoir mal, puis je m'arrêtai au point de destination, montrer par TJ.

-Vive la fuite han ? ironisai-je en cherchant mon souffle.

Je m'assis par terre.

-Comment tu connais autant de cache si tu as toujours resté dans le centre ?

Y avait jamais vraiment fuit.

Tj me certifia que là on pouvaient être tranquile et que le gardien ne vérifiait jamais la porte. C'était une vieille bâtisse désafecté, dans un coin reculé de la ville. Je lui demandai comment il conaissait des caches pareilles s'il avait toujours resté enfermé dans le centre.

-J'avais une vie avant.

Je levai un sourcil.

-Pour vrai ? Je croyais que tu étais né dans un champi' d'humidité sur le plancher du centre, ironisai-je pour me moquer.

Je savais qu'il avait eu une vie, mais je croyais pas qu'il se sauvait de quoi que ce soit, sinon pourquoi avait-il fini au centre sans rien dire ?
Il me rejoit après avoir été chercher un bout de tissue.

-Je détestais rentrer chez moi. Surtout quand j'étais ado. Je traînais pas mal en ville plutôt que de rentrer. J'ai trouvé pas mal de vieux coins. Cet entrepôt c'est ma planque idéale. Pas un cinq étoiles, mais pas si pire.

Je regardai un peu autour. C'était pas trop crade, mais on avait des piegons comme coloc'. Il me fit un léger sourire en coin.

-Tu crois quoi ? C'est ma ville... Montre ta jambe.

Je me levai en sautillant sur une jambe et descendit mon jean, avant de m'asseoir à nouveau au sol, appuyé contre le mur. Il se servit du don pour nettoyer la plaie, c'était assez spécial de le voir manipuler mon don de la sorte. Il me fit un bandage avec le morceau de tissue qu'il avait récupéré.

-On peut rester ici disons... Deux jours. Quatre maximum. C'est l'endroit le plus tranquille, je pense.

Il souffla et moi de même. J'étais pas fait en papier de soie, mais quand même j'avais pas forcément envie de me remettre à courir tout de suite.

-J'irais chercher de quoi mieux s'occuper de ta plaie plus tard. Et à manger aussi. Pour l'eau, on aura pas de soucis, je pense. Par contre, pour le reste va falloir faire simple. Si on veut rester ici un moment, pas d'électricité.

Je tournai la tête vers lui avec un petit sourire en coin.

-Ça va ta jambe ?

J'étouffai un petit rire.

-Ça va, arrête de te prendre la tête, j'ai l'impression d'être couvé par un doc trop sexy dans un hôpital pourri, dis-je en riant.

Je me levai doucement et remontai mon jean. Le sang sec et le bas à la flotte c'était pas top en matière de confort, mais j'allais faire avec. Je regardai un peu partout dans l'immeuble.

-Je suis pas mourante tu sais, c'est une simple égratignure. Je vais très bien pouvoir sortir pour trouver de la bouffe et tout le reste. J'ai pas besoin que tu joues au chevalier avec moi.

C'était mignon, je pouvais pas le nier, mais pas nécessaire. J'allais le ralentir sinon.En farfouillant dans les boites, je trouvai un très grand morceau de tissue que je pouvais enfiler comme un sari. Je retirai tranquilement mes vêtements et passai le tissue autour de moi, puis je nouai mes cheveux avec une queue de cheval.
Je m'avançai vers TJ avec un sourire légèrement goguenard.

-Je te défend de rire. Ce sera parfait comme camouflage en plus. Personne ne s'imaginerait de me voir avec un sari.

Je me regardai.

-C'est pas si mal finalement.

J'étais pas habituer de me voir comme ça, mais c'était pas trop laid comme style, quoi que assez particulier.En continuant de regarder un peu ici et là, je tombai sur une demi-bouteille poussiéreuse d'un Old Scotch John Walker. Je soufflai dessus et la ramassai avant de retourner m'asseoir près de TJ.

-T'en veux ? demandai-je avant de prendre la première gorgée.

Je fis une légère grimace, il devait être là depuis un bail, ça arrachait carrément.

-Je t'imaginais pas comme ça quand je t'ai vu sur la terrasse la première fois.

Je le regardai un moment.

-Tu semblais plus être l'éternel gamin, qui fait que des conneries pour attirer l'attention. Celui qui aime rabaisser et faire souffrir les autres pour se croire en vie, mais t'es pas comme ça. Même si une partie de toi veut le faire croire un peu, t'es ... quelqu'un de bien quand on prend le temps de vouloir te connaitre.

Je lui fis un petit sourire et pris une autre gorgée.