J’étais affectée pour la journée dans l’aile des Simply Mad, c’étaient les patients atteints de maladies mentales mais sans être très dangereux. Je devais faire les visites en chambres ou comme on les appelait nous les « cellules ». Ils étaient presque enfermés tout de même. Ils ne voyaient le jour que si on les autorisait cela me faisait souvent de la peine, et dans mon métier, je prenais souvent la misère du monde sur mes épaules mais bon je devais m’y résoudre vu que mon métier était loin d’être facile… Heureusement qu’il y avait Roman, mon meilleur ami pour m’épauler et Kathleen avec qui je me changeais les idées autour d’un verre ou sur la piste de danse en boîte ! Malgré le fait que mes frères m’aient abandonné en quelque sorte et que mes parents sont morts, je n’étais pas seule au monde ! J’avais des connaissances, des amis et j’aimais ma vie, mon métier, et même les patients que je soignais qui étaient tous ou presque coopératifs avec moi. J’avais compris qu’il fallait aller dans leur sens sans les braquer et ils étaient toujours souriants et conciliants avec moi !
Il était environ 15h00 et je terminais vers 18h00 ce soir, heureusement ce n’était pas une dure journée, même si j’avais commencé à 5h30… Le patient de la chambre 2878 était presque normal même si je devais lui administrer certains médicaments plus faibles que ceux qu’on lui avait donnés. J’étais pas médecin pour abrutir les patients du Centre je ne m’étais pas engagée pour ça après tout ! Je n’allais pas demander l’avis de mes supérieurs sur ce coup là. Je lui avais prescrits des antis dépresseurs beaucoup moins forts que ceux qui prenaient déjà puis je diminuerais la dose. Monsieur Devon allait beaucoup mieux d’ici quelques temps je pourrai le faire sortir j’en suis sûre. Il était ici, car il avait perdu son enfant d’un accident de voiture et depuis il était dépressif de niveau 4 et voulait s’infliger des douleurs. Depuis son internat, c'est-à-dire deux ans ça allait mieux et son état était plus que rassurant. Je le laisse alors dans sa chambre et je vais alors vers la pharmacie du Centre où j’attends mon tour car plusieurs médecins attendent tout comme moi. Une fois que c’est à mon tour. L’homme qui est au comptoir, je le connais, c’est Mike, d’ailleurs tout le monde le connaît mais souvent de vue, et son histoire avec sa femme ne passe pas inaperçue d’ailleurs…

Salut Mike, tu peux me donner une boîte de Solian ou un générique. Je diminue les doses d’un patient

Je souris avant qu’il exécute ma tâche.